Fabrice Monteiro
The Prophecy - AfriKIKK
Dates et heures
- Du 4 Nov 2021 au 7 Nov 2021 de 10:00 à 18:00
Le lieu
Etablissement des Soeurs Notre-Dame
A propos
Fabrice Monteiro
Né en 1972, à Namur, Fabrice Monteiro grandit au Benin et vit et travaille à Dakar. Après des études d’ingénieur industriel, il commence une carrière de mannequin, l’occasion pour lui d’un premier contact avec le medium photographique. Passé derrière l’objectif, ses premières expériences se feront naturellement dans l’univers de la mode mais très rapidement, il décide de changer de registre et de raconter une autre histoire.
La photographie de Fabrice chevauche les genres: de l’image de mode au photo-reportage, en passant par le portrait, ils se mêlent et s’entrechoquent pour mieux révéler un univers “métisse” à l’image de l’artiste. Profondément transculturel, Fabrice ne se laisse pas surprendre par les clivages ou les partis pris, mais cultive sa richesse intrinsèque par la projection d’un double regard sur les thématiques qu’il aborde. Avec les visions terrifiantes d'un monde étranglé par les déchets dans sa série “The Prophecy” ou encore ses portraits stylisés qui font resurgir une Histoire oubliée, l’artiste adresse des questions de société, de politique, de religion et d’identité. Loin d’être timide, son travail esquive brillamment toute stigmatisation pour laisser s’exprimer la pleine sensibilité d’une identité non conflictuelle. De quoi factuellement solutionner la question « meurtrière » de l’être composite soulevée par Amin Maalouf.
The Prophecy - AfriKIKK
Mère et gardienne du ciel et de la terre, des volcans et des rivières, Gaïa veille sur le monde et sur ses habitants. Blessée, épuisée et consternée par l’attitude des hommes et par leur manque de considération, Gaïa décide de convoquer les Grands Esprits de la Nature. Ses enfants et fidèles alliés ; les Djinns. « Mes chers enfants, entendez mon appel. Le mal grandit sur notre terre bien aimée. J’ai bâti un monde magnifique où chaque parcelle de vie a sa place, où chacun est libre de respirer, de manger et d'admirer ce que la nature a à lui offrir. Pourtant je meurs peu à peu. Chaque jour plus nombreux et plus insatiables, les hommes abusent de mes richesses sans penser aux conséquences. Voilà des décennies qu’ils restent sourds à mes appels. Mais vous, mes fidèles Djinns, vous pouvez les atteindre. Partez, révélez votre existence aux hommes et alertez-les du danger qui les menace. »
Ainsi les Djinns se séparèrent pour parcourir le monde à la rencontre des hommes... Lorsque le projet photographique “The Prophecy” fut conçu en 2013 à Dakar, il se voulait refléter les graves problèmes environnementaux auxquels est confronté le Sénégal et les conséquences d'une consommation excessive : “L’idée est née au Sénégal où, constatant le manque de civisme environnemental autour de moi, j'ai voulu raconter une histoire, un conte qui associerait animisme et écologie pour mieux parler aux coeurs et ainsi tenter de contribuer à l'éveil d'une conscience écologique chez les enfants.”
Des personnages composites, inspirés des mascarades d'Afrique de l'Ouest, émergent de nappes de pétrole, de décharges d'ordures et de paysages desséchés pour délivrer aux hommes un message de mise en garde et de responsabilisation. Dans le prolongement de « The African Prophecy », l’objectif de Monteiro est de diffuser le concept dans le monde entier et de créer une prophétie globale dans laquelle toutes les cultures et tous les continents seraient représentés : “ Chaque fléau, chaque problème ne concerne pas uniquement le pays où il est traité mais bien l’humanité toute entière. En utilisant les croyances et les traditions de chacun, je cherche à bâtir des ponts entre tous pour une approche plus globale de ce défi inédit dans l’histoire de l’humanité. Les deux décennies à venir seront décisives”.
Une œuvre réalisée en collaboration avec l’artiste sénégalais Jah Gal Doulsy qui a créé le costume pour l’installation.
Cet artiste est exposé dans le cadre du partenariat AFRIKIKK entre la Belgique et le Sénégal (avec le KIKK Festival - Kër Thiossane & la commissaire d'exposition Delphine Buysse) grâce au soutien de Wallonie-Bruxelles International - Bureau International de la Jeunesse & Africalia