A propos de

Filipe Vilas-Boas

Artiste conceptuel qui explore nos usages de la technologie, ainsi que ses implications éthiques et esthétiques. Sans être un techno-utopiste naïf ou un technophobe réticent, il examine de manière critique et ironique nos temps hypermodernes et en particulier la notion de progrès technologique. Ses installations, performances et vidéos questionnent la numérisation globale de nos sociétés. Désigné Portuguese Emerging Artist en 2018 et 2019, Vilas-Boas a exposé à l'international notamment au CENTQUATRE, ADAF, Die Digitale Düsseldorf, Fondation EDF, Ibrida, Linz FMR, MAAT Museum et Tate Modern.

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Performance dérivée d'un corpus de travaux qui s’attache à étudier les relations entre le sacré et la technologie : de l'utopie d'interconnexion globale et sa magie spirituelle à l'esclavage algorithmique contemporain. Conçue comme un commentaire sur l’économie numérique, la pièce vise à stimuler la discussion sur les questions telles que le respect de la vie privée, l'extractivisme de données, le capitalisme de surveillance, le digital labor ou encore les biais algorithmiques. Carrying The Cross réactualise un symbole universel d’espoir et d’oppression.

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Casino Las Datas

Conçu comme une immense salle de divertissement, Casino Las Datas matérialise l'espace Internet où chacun joue à confier ses données sans presque jamais rien gagner. Une véritable salle de machines à sous qui s'anime grâce aux visiteurs-joueurs : en fonction des données qu'ils acceptent de donner à l'entrée - email, numéro de téléphone, identifiant twitter, etc. - ils obtiennent plus ou moins de pièces. Plusieurs combinaisons gagnantes, dont 666 : un jackpot et une indication du jeu bancal que nous jouons avec nos données. Collaboration avec Albertine Meunier et Sylvia Fredriksson initiée lors du Pulsar Prize 2017.

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RIP (Rest in Privacy)

De la surveillance de masse aux services en ligne que nous payons avec nos données personnelles ; il faut se rendre à l’évidence : nous sommes irrémédiablement fichés, tracés, catégorisés, analysés et ce, aussi bien en ligne que IRL. La question se pose donc en toute légitimité : la mort de la vie privée ne serait-elle déjà pas advenue ? Comme un choc, tel un défibrillateur, l’installation nous relie un peu plus à cette intimité qui nous échappe ; celle qui nous file entre les doigts au gré de nos partages sans ambages ou de l’acceptation des illisibles conditions générales d’utilisation.