À propos

Robert Henke

Robert Henke est compositeur, artiste et développeur de logiciels. Il est principalement connu pour ses contributions à la musique électronique et pour ses œuvres au laser. Ses installations audiovisuelles sont basées sur des logiciels qu'il créée lui-même. Elles explorent un équilibre fragile entre la détermination et les opérations aléatoires pour créer des comportements complexes et des variations infinies dans l'expression. Son travail musical oscille entre musique d'ambiance, musique contemporaine et club. Son projet long terme Monolake est devenu l'une des icônes clés de la nouvelle culture de club électronique qui a émergé à Berlin après la chute du mur. Il est l'un des principaux créateurs d'Ableton Live, un logiciel qui est devenu la norme en matière de production musicale et qui a complètement redéfini l'interprétation de la musique électronique. Il écrit et donne des conférences sur l'utilisation créative des ordinateurs et a occupé des postes d'enseignement au CCRMA/Université de Stanford, à l'IRCAM et au Studio national des arts contemporains - Le Fresnoy, à Lille, en France.

Médias

Phosphor

Des rayons ultraviolets focalisés peignent des paysages temporaires sur une couche de poussière phosphorée. Fonctionnant sur des concepts d'érosion et de mutation, l'installation change de comportement et d'aspect visuel pendant la période d'exposition. Chaque trace de lumière laisse une marque sur une chaîne de montagnes virtuelle, comme l'eau qui lave lentement de profonds canyons. Au cœur numérique caché de l'installation, un morceau de code représente ce paysage imaginaire. Chaque faisceau de lumière qui y est projeté se comporte comme une goutte d'eau qui descend dans la vallée. Ce faisant, il modifie légèrement la forme de la montagne, ce qui se traduit par des trajectoires différentes au fil du temps. L'évolution pendant la période de l'exposition est imprévisible, mais elle est régie par des lois universelles simples qui, une fois définies, restent intactes. La complexité visuelle de l'œuvre est créée par des calculs répétés de fonctions mathématiques relativement simples. Phosphor s'inspire de la géométrie fractale (objet mathématique, telle une courbe ou une surface, qui présente une structure similaire à toutes les échelles) de Benoît Mandelbrot, des débuts de l'art algorithmique et des grands modèles de données contemporains. Le logiciel et les processus mathématiques ont été développés par l'artiste.